Étiquette : Scène française
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Ninanda : songe à deux têtes
Le talent est une chose un peu mystérieuse. À la fois évanescent, « insituable » et pourtant docile à l’heure de passer par l’étape de la matérialisation. Car, le talent, s’il existe par lui-même, n’est guère qu’un souffle léger, et finit même en souffle de souffreteux s’il n’est donné à personne de le reconnaître. Cette créature à…
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L’Amazing Keystone Big Band réveille (parfois) Gershwin
Avait-on besoin d’une énième relecture de la musique de Gershwin ? Gershwin lui-même avait-il besoin qu’on le réveille pour effeuiller encore une fois le grand livre de ses compositions ? C’est à se demander, parfois, si le jazz ne tourne pas un peu en rond… Les grandes chanteuses ont semble-t-il extrait de Gershwin tout ce…
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Pierrick Pedron, les chants de l’Ornette
Il y a bien longtemps qu’Ornette Coleman a cessé d’être un simple musicien. Ou une page (certes riche et bien ornée (ornettée allons-y !)) de l’Histoire du jazz. Derrière ce nom se cache désormais une figure, un monument, un cap fouetté par les tempêtes, voire un continent entier ; une démesure mais aussi une déraison.…
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Laurent Coq : le retour en grâce
Le temps file sans un regard pour nous autres. L’aimable auteur de ces lignes se souvient ainsi (avec un brin de tendresse) avoir eu un débat animé avec le pianiste Laurent Coq. Il n’était pas le seul. Le milieu bruissait d’engueulades diverses, d’objections salutaires, de partis-pris hâtifs. C’était il y a plus de 10 ans.…
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Sylvain Rifflet, des étoiles plein la tête
Comment faire beaucoup avec peu ? C’est, semble-t-il, l’une des tendances du dernier album de Sylvain Rifflet, We Want Stars, qui vient de paraître sur son propre label (pluridisciplinaire), Magriff. Plutôt habitué à se dégourdir le souffle en quartet, voire au sein d’ensembles élargis, Rifflet propose ainsi (pour la première fois de sa carrière, de…
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Christophe Panzani : « Mères Océans » ou la persistance de la parole
Quoique le dernier album du saxophoniste Christophe Panzani soit essentiellement consacré à sa mère disparue, le musicien réfute le terme d’hommage. « Un hommage en général, c’est posthume, précise-t-il. (Or,) pratiquement toute la musique écrite pour ce disque a été écrite du vivant de ma mère. Toute cette musique a été écrite pour une raison précise…