Catégorie : Songbook

  • Patti Smith : poétique du crachat

    Patti Smith : poétique du crachat

    Le 5 juin 1974, il y a 50 ans jour pour jour, Patti Smith prend ses aises dans un petit studio du Greenwich Village. Deux morceaux en résultent : une version de Hey Joe qui déconstruit déjà le masculin et un titre qui, bien qu’imparfait et trop dépouillé, contient en germes le style unique de…

  • « Going up the country » : la mémoire en abyme…

    « Going up the country » : la mémoire en abyme…

    Le 22 novembre 1968, alors que le revival blues bat son plein, le groupe Canned Heat farfouille les entrailles du patrimoine et sort le titre Going up the country. Dans l’ombre, la figure d’un artiste majeur qui, à la fin des années 20, exhumait lui aussi une mémoire en passe d’être oubliée. Le groupe Canned…

  • Crions-le sur tous les toits : « It’s all over now » !

    Crions-le sur tous les toits : « It’s all over now » !

    Composé par Bobby Womack, massifié par les Stones, transformé en hymne de vie par les fanfares de la Nouvelle-Orléans, le morceau « It’s all over now » est la chanson de tous les miséreux de l’amour et de tous ceux qui ont su attendre l’heure de la revanche. Un concentré de joie pure. Né à Cleveland, fils…

  • Tous les blues de Miles

    Tous les blues de Miles

    Composé en 59 pour les « sessions Kind of Blue » : All Blues est un chef d’oeuvre de simplicité complexe dû à l’intelligence espiègle de Miles Davis. Et, promis juré, ce n’est personne d’autre que lui qui l’a composé. Il y a une sorte de tabou en jazz. Et on peut le formuler – sous la…

  • Everybody loves my baby : au temps des pionniers

    Everybody loves my baby : au temps des pionniers

    Se repérer dans la discographie des pionniers du jazz est le sport favori de ceux qui adorent s’arracher les cheveux ; ou de ceux qui apprécient de s’absorber dans leur coupe en 4 dans le sens de la longueur. Chacun ses plaisirs pervers. Prenez les 2 interprétations du standard Everybody Loves my baby de 1924 que l’on…

  • Chelsea Bridge : le diamant debusséen de Billy Strayhorn

    Chelsea Bridge : le diamant debusséen de Billy Strayhorn

    La première fois que la beauté absolue de Chelsea Bridge m’est apparue comme une de ces évidences qui ont toutes les apparences d’une mandale retentissante en plein menton, j’étais au volant ; et sur le périph il me semble. D’un monospace, hélas… Que faire d’autre dans cet enfer si ce n’est patienter que les autres bagnoles déplacent…

  • Nancy (with the laughing face) : main basse sur le standard

    Nancy (with the laughing face) : main basse sur le standard

    En 1935, Sinatra n’existe pas. Il s’appelle Francis Albert Sinatra – et non simplement, Frank, dans un son de porte qui claque. Il dépasse péniblement le mètre 70. Il n’a pas grand-chose du charisme qui fera se pâmer des générations de cœurs tendres. Pas grand-chose du charme indéfinissable qui lui permettra de se mettre à…

  • Naïma : l’amour à la croisée des chemins

    Naïma : l’amour à la croisée des chemins

    Il est une règle en art : tout ce qui a un début et une fin se doit de soigner son début comme sa fin. La formule est un poil pataude et répétitive mais elle n’en est pas moins vraie. Vraie en littérature bien entendu. Qui ne se souvient pas des premiers mots de L’Etranger ou de La…

  • Gato Barbieri et le chant du Gaucho

    Gato Barbieri et le chant du Gaucho

    Hier, j’ai vu passer une petite vidéo sur twitter. Un court extrait de la performance donnée par Gato Barbieri en 71 à Montreux, dans une formule sextet au sein de laquelle on retrouvait, il n’est pas inutile de le signaler, de bien joyeuses pointures : Lonnie Liston Smith au piano, Chuck Rainey à la basse,…